Que nous apprennent les taux d’intérêt et la politique monétaire ?

La tendance macroéconomique de ces derniers temps n’a pas seulement causé des problèmes (récession suivie d’une croissance très faible et instable, crise de la consommation, grandes difficultés sociales et géopolitiques dans différentes parties du monde). Parmi tous ces facteurs, il y a une opportunité fondamentale pour les entrepreneurs, les familles et les investisseurs en général.

Des taux d’intérêts propices à l’investissement

En fait, jamais auparavant les taux d’intérêt n’avaient été aussi bas. Jamais dans l’histoire de l’économie européenne (mais pas seulement) gouvernée par les banques centrales il n’y a eu une stagnation des taux à des valeurs proches de zéro. Ce scénario génère des opportunités pour les entreprises (mais aussi pour les familles) car il favorise notamment l’endettement à long terme, la consolidation ou la restructuration de dettes. Tout cela crée une occasion historique. Aucun entrepreneur n’a connu une telle situation en ce qui concerne l’évolution des taux d’intérêt.

Toutefois, cette situation économique ne se poursuivra pas avant de nombreuses années. Des hausses de taux d’intérêt, quoique minimes, ont commencé à se produire. Ainsi, mais pas pour longtemps, il y a une opportunité pour les entreprises de lever des ressources financières à moyen et long terme très bon marché. Bien entendu, pour y parvenir, il convient d’avoir un plan d’affaires approprié qui reflète la validité de la stratégie d’affaires à l’appui de cette demande. Comme on le sait, la principale raison de la définition et de l’élaboration d’un plan d’affaires est la possibilité de trouver des ressources financières pour soutenir le développement et la réorganisation d’une entreprise.

Une circulation monétaire physique affaiblie

Pour la finance, c’est l’opportunité la plus importante de l’époque actuelle, mais le risque est là, avec la réduction constante de la circulation de l’argent liquide au profit de la monnaie électronique. La réduction progressive de la présence de monnaie physique au profit de la monnaie électronique comporte des risques énormes. Aujourd’hui, il existe une vaste campagne d’éradication de l’argent physique, une campagne qui a débuté en particulier en Europe du Nord, en Scandinavie pour être précis.

Dans d’autres régions du monde, la réduction progressive du montant des espèces en circulation concerne des pays d’Afrique subsaharienne. Là-bas, peu ont un compte courant et encore moins une carte de crédit. Mais beaucoup de gens ont un téléphone portable, qui, grâce à l’utilisation d’applications, peut éviter l’argent liquide. Les ONG occidentales et les organisations gouvernementales travaillent avec les banques, sociétés et les autorités locales pour remplacer l’argent matériel par une alternative « mobile ».

Par exemple, au Kenya, le volume des transactions effectuées par le plus grand opérateur mobile local représente plus de 25% du PIB. Dans le pays le plus peuplé d’Afrique, le Nigeria, le gouvernement a lancé une carte d’identité biométrique nationale qui peut également servir d’instrument de paiement.

Un système de contrôle bancaire ?

Bref, on essaie de mettre au point un système qui fonctionne sans argent comptant. Dans une telle situation, les gouvernements pourraient voir tout ce qui se passe en temps réel, ils auraient la capacité d’évaluer les actifs, les habitudes de dépenses et, bien sûr, ils auraient une prévision immédiate de toutes les activités imposables.

Dans une telle situation orwellienne, les banques n’auraient plus rien à craindre de l’éventuelle « course au guichet », la dernière arme entre les mains du peuple, qui n’aura plus de sens d’exister. Il ne sera pas non plus possible d’échapper à la banque de renflouement (mouvements traçables, impossibilité de « retirer de l’argent »).

Mais ce qui est pire, c’est que les institutions pourront même déterminer des taux négatifs, forçant effectivement les épargnants à investir / consommer, car l’alternative serait l’érosion mathématique du capital…

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